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Cinéma

Barkomo ou la naissance d’une nouvelle tribu

Aboubacar Bablé Draba et Boucary Ombotimbé, réalisateurs maliens, ont fait voyager les festivaliers en pays Dogon. Retenu en sélection officielle au FESPACO 2019, dans la catégorie long-métrage, ce film met l’accent, sur plusieurs thématiques dont, l’actualité au centre du Mali, avec les affrontements intercommunautaires ; l’émancipation de la femme ; la pratique des rituelles ancestrales, et bien d’autres.

Barkomo ou la grotte, est une fiction tirée d’une histoire réelle. Le film retrace la création d’un village du nom de Barkomo. Il met en scène, une femme ayant des problèmes de fértilité du nom de ‘’Yamiyo’’. Après dix ans de mariage, cette femme n’avait toujours pas d’enfant.

C’est alors qu’elle-même, a proposé à son mari de prendre une seconde épouse, pour assurer sa postérité. Ainsi, le mari épouse une seconde femme qui donne naissance à un garçon. A partir de là, la vie de Yamiyo devint un enfer, car faisant l’objet d’injures et d’humiliations de toutes sortes par son mari et sa coépouse.

Un jour, lors d’une dispute avec sa coépouse, son mari la bat. Elle décide alors, de mettre fin à sa vie en se jetant du haut d’une falaise. Ayant survécu par miracle, elle se retrouve dans un village, en proie à la sécheresse, à la famine et autres malheurs.

Le roi par inadvertance, avait sacrifié son propre cousin à son fétiche, d’où la malédiction sur le village. En consultant les fétiches, les sages apprennent que le bonheur reviendra au village avec la venue d’une femme, une étrangère.

De l’espoir et de l’amour

C’est alors que Yamiyo est bien accueillie et hébergée dans ce village. Quelques jours après son arrivée dans le village, comme par miracle, elle se rendra compte qu’elle est enceinte d’un garçon.

Avec la naissance de l’enfant, le bonheur et la joie de vivre reviennent dans le village, comme l’ont prédit les fétiches. ‘’Anabalé’’ (qui veut dire gaucher), le jeune garçon gaucher, était choyé de tous. Yamiyo, auparavant malheureuse, devint la plus heureuse des femmes. Son fils lui a redonné ainsi l’espoir de vivre.

Une fois adulte,  Anabalé tombe amoureux de la fiancée du prince et les  deux tourtereaux n’ont d’autres choix que de s’enfuir. C’est ainsi qu’ils iront créer le village de Barkomo. Pour les festivaliers, présents en salle, c’était un ouf de soulagement à la fin du film, car « il fallait une fin heureuse à cette histoire » disaient-ils.

En plus de la question de l’espoir et de l’amour, cette fiction de 76 mn, nous montre quelques aspects de la culture Dogon. C’est le cas de la croyance sur les masques Dogon, des sacrifices et de la fertilité, ainsi que du traitement réservé aux personnes souffrant d’un handicap mental en pays Dogon.

Mariam SAGNON

Contributrice

Journaliste Blogueuse Burkinabè passionnée de l'Art

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